[Gare de Lyon - Part-Dieu]

[Gare de Lyon - Part-Dieu]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT3473B 23
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historiqueReportage photographique réalisé à l'occasion du 10e anniversaire de la gare de Lyon - Part-Dieu.
historiquePlus de cinq cents trains et 58.000 voyageurs quotidiens. Dix ans après son inauguration, la gare de La Part-Dieu et son pôle d'affaires misent sur les TGV européens et renforcent les connexions régionales.
historiqueLa gare de La Part-Dieu fête ses dix ans et, avec elle, l'ensemble du quartier d'affaires se retrouve propulsé, a partir [du 5 octobre 1993] et jusqu'au [10 octobre], au centre d'une scène déclinant les expositions et les animations à destination du grand public. A la veille du renouvellement du conventionnement avec la Région et les huit Départements rhônalpins et alors que le gouvernement vient de donner son feu vert aux nouvelles liaisons TGV, la première gare de France pour le nombre de ses correspondances (180) multiplie les perspectives. Connexion avec les grandes capitales européennes et renforcement du maillage régional constituent les axes majeurs de sa politique de développement. 13 juin 1983, 5 heures du matin. Les Brotteaux viennent définitivement de fermer leurs portes au trafic ferroviaire. La voie est désormais ouverte aux premiers trains, en attendant les liaisons TGV avec la capitale qui vont donner le véritable coup d'accélérateur au développement du quartier. Alors que le chantier du nouveau quartier est déjà bien avancé, l'inauguration arrive a point nommé. Et pourtant, la réalisation d'une gare, prévue dès 1964, n'a définitivement été adoptée qu'en 1978, alors que les essais techniques du TGV se poursuivaient encore, confortant la SNCF dans sa politique de liaisons à grande vitesse. Coût de la construction de ce nouvel espace ferroviaire : 416.334 millions de francs. Première gare pressentie, les Brotteaux avaient vite été abandonnés par la SNCF. "Outre une capacité insuffisante, les Brotteaux étaient complètement enclavés et ne présentaient aucune capacité d'extension", explique Jacques Darcy, directeur régional des activités voyageurs de la SNCF. Face à ce constat, la société nationale s'était tournée vers le vaste territoire de La Part-Dieu, ancien domaine agricole ayant appartenu à la famille Mazenod avant d'accueillir l'Hôtel-Dieu en 1725 et d'être cédé aux militaires en 1884. Même exploitée, La Part-Dieu est encore loin d'avoir atteint ses limites de capacité puisqu'elle n'utilise, à l'heure actuelle, que 8 voies sur un total de 16 aménagées. "La ligne TGV a été ouverte sur un premier tronçon en 1981", précise Jacques Darcy. "Ces premiers TGV passaient derrière les Brotteaux, desservaient La Part-Dieu puis Perrache. En 1983, le plan de transport a complètement été bouleversé, La Part-Dieu devenant le pôle d'échanges avec les vallées alpines et le Sud du pays". Si le TGV, tant attendu pour rapprocher Lyon des centres de décision parisiens, s'est révélé plutôt décevant en accroissant, les premiers temps, la fuite des décideurs vers Paris, l'extension du réseau à grande vitesse devrait, dans les années à venir, réduire les distances à des sauts de puce. Première phase du développement à l'échelon européen, la mise en service de la gare de Satolas, en juillet [1994], s'accompagnera de dix dessertes TGV quotidiennes : quatre en direction de Paris, un à destination de Lille, deux vers Grenoble, un vers Chambéry et le dernier à destination de Nice. En septembre 1994, un TGV assurera la liaison Paris-Avignon via le pôle aéroportuaire. Par ailleurs, l'ouverture du contournement de Lyon via Satolas, dans le courant de l'hiver 1994-1995, viendra compléter le contournement de Paris et la desserte d'Eurodisney et de Roissy. Valence sera alors à 2h30 de Paris au lieu de 3 heures. A cette même date, un service affaires permettra, au départ de La Part-Dieu, de relier les centres-villes de Lyon et Marseille en 2h30. "Vers l'Ouest de la France, la construction d'un barreau de jonction entre le TGV-Sud-Est et le TGV-Atlantique étoffera la desserte de Nantes et de Rennes pour lesquelles deux allers-retours quotidiens sont actuellement proposés". En direction du Nord, l'ouverture du tunnel sous la Manche, le printemps prochain [1994], s'accompagnera ultérieurement de liaisons à grande vitesse vers la Belgique et l'Allemagne qui a finalement choisi le TGV après une série de déboires avec son ICE national. En 1999, le TGV-Méditerranée, qui oppose les Drômois au gouvernement depuis trois ans, devrait également avoir trouvé sa voie, via La Part-Dieu, en direction de Marseille et de Montpellier. Lille sera alors à 3 heures de Lyon, Marseille et Montpellier à 1h30, Valence à 40 minutes et Nantes/Rennes à 4 heures. A ce moment seulement, le train pourra réellement présenter une alternative compétitive aux lignes aériennes. Source. "Une locomotive pour la région" / Marie-Anne Maire in Lyon Figaro, 5 octobre 1993, p.1.
note à l'exemplaireNégatif(s) sous la cote : FIGRP06327.
note bibliographique"La Part-Dieu, tête de ligne intercités" / Marie-Anne Maire in Lyon Figaro, 5 octobre 1993, p.4.

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